LITTÉRAL
© Benjamin Favrat
|
Chorégraphie : Daniel Larrieu
Interprètes : Marie Barbottin, Léa Lansade, Marion Dechanteloup Peuta, Jérôme Andrieu, Yan Giraldou, Daniel Larrieu Musique : arrangement solo Jérôme Tuncer, création de Quentin Sirjacq & Karoline Rose Création lumière : Marie-Christine Soma Scénographie : Mathieu Lorry-Dupuy Les balais en paille de sorgho ont été fabriqués à l’ancienne par Didier Dussere à St Chaptes, France Costumes : Clément Vachelard - Conception, Brice Wilsius - Réalisation Direction technique et régie g. : Christophe Poux Régie son : Jérôme Tuncer Régie plateau : Franck Jamin |
PRODUCTION : Astrakan recherche chorégraphique
COPRODUCTIONS : Centre Chorégraphique National de Tours / Direction Thomas Lebrun- Le Phare, Centre Chorégraphique National du Havre Normandie / Direction Emmanuelle Vo-Dhin – Centre Chorégraphique National de Rillieux-la-Pape / Direction Yuval Pick – Viadanse Centre Chorégraphique National Bourgogne Franche Comté à Belfort / Direction Héla Fatoumi & Eric Lamoureux – LE VIVAT, Scène conventionnée d’Armentières – POLE- SUD Centre de Développement Chorégraphique national de Strasbourg – Centre des arts d’Enghien-les-Bains, scène conventionné « écritures numériques »
Avec le soutien du conseil départemental du Val d’Oise, du CDRT / Direction Jacques Vincey dans le cadre d’une résidence technique en partenariat avec le CCN de Tours et du Fonds SACD Musique de Scène et de L’Adami. L’Adami gère et fait progresser les droits des artistes-interprètes en France et dans le monde. Elle les soutient également financièrement pour leurs projets de création et de diffusion. La Compagnie Astrakan est soutenue par la Direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France – Ministère de la Culture et de la Communication.
Daniel Larrieu est artiste invité à la ménagerie de verre pour l’ensemble de ses projets et il est associé au Centre des arts d’Enghien-les-Bains de 2017 à 2019.
COPRODUCTIONS : Centre Chorégraphique National de Tours / Direction Thomas Lebrun- Le Phare, Centre Chorégraphique National du Havre Normandie / Direction Emmanuelle Vo-Dhin – Centre Chorégraphique National de Rillieux-la-Pape / Direction Yuval Pick – Viadanse Centre Chorégraphique National Bourgogne Franche Comté à Belfort / Direction Héla Fatoumi & Eric Lamoureux – LE VIVAT, Scène conventionnée d’Armentières – POLE- SUD Centre de Développement Chorégraphique national de Strasbourg – Centre des arts d’Enghien-les-Bains, scène conventionné « écritures numériques »
Avec le soutien du conseil départemental du Val d’Oise, du CDRT / Direction Jacques Vincey dans le cadre d’une résidence technique en partenariat avec le CCN de Tours et du Fonds SACD Musique de Scène et de L’Adami. L’Adami gère et fait progresser les droits des artistes-interprètes en France et dans le monde. Elle les soutient également financièrement pour leurs projets de création et de diffusion. La Compagnie Astrakan est soutenue par la Direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France – Ministère de la Culture et de la Communication.
Daniel Larrieu est artiste invité à la ménagerie de verre pour l’ensemble de ses projets et il est associé au Centre des arts d’Enghien-les-Bains de 2017 à 2019.
REPRÉSENTATIONS
14 – 15 juin 2017 : création au Théâtre Olympia, dans le cadre du Festival Tours d’Horizons - CCN de Tours, direction Thomas Lebrun
17 juin à 21h : Festival June Events, CDCN Atelier de Paris avec le soutien d’Arcadi
1er décembre à 20h30 : Cda d’Enghien-Les-Bains
4 à 14h15 et 5 décembre à 10h et 20h30 : POLE-SUD, CDCN de Strasbourg
21 décembre 20h30 : Scène nationale d’Orléans
27 janvier 2018 à 21h30 : Le VIVAT, Scène conventionnée d’Armentières
27 février 2018 20h30 : 40ème anniversaire – Les Hivernales, Salle Benoit XII – Avignon
3 octobre 2018 : C'est comme çà à Château-Thierry, jeune public le 4 octobre
6 novembre 2018 : Le Grand R à La Roche-sur-Yon
27 novembre 2018 : Alençon, jeune public + tout public
4 avril 2019 : Festival Kidanse à Chamblis, jeune public 14h30 et tout public 19h
14 – 15 juin 2017 : création au Théâtre Olympia, dans le cadre du Festival Tours d’Horizons - CCN de Tours, direction Thomas Lebrun
17 juin à 21h : Festival June Events, CDCN Atelier de Paris avec le soutien d’Arcadi
1er décembre à 20h30 : Cda d’Enghien-Les-Bains
4 à 14h15 et 5 décembre à 10h et 20h30 : POLE-SUD, CDCN de Strasbourg
21 décembre 20h30 : Scène nationale d’Orléans
27 janvier 2018 à 21h30 : Le VIVAT, Scène conventionnée d’Armentières
27 février 2018 20h30 : 40ème anniversaire – Les Hivernales, Salle Benoit XII – Avignon
3 octobre 2018 : C'est comme çà à Château-Thierry, jeune public le 4 octobre
6 novembre 2018 : Le Grand R à La Roche-sur-Yon
27 novembre 2018 : Alençon, jeune public + tout public
4 avril 2019 : Festival Kidanse à Chamblis, jeune public 14h30 et tout public 19h
DANSES À ENTENDRE
Il est encore là. Et sur la ligne, il s’apprête. A quoi ? A rejoindre les 60 ans. Une somme, un palier, un chiffre rond. Avec à peine un soupir et une mine de rien, il entreprend, Daniel Larrieu. Et d’en sourire. Oui, c’est encore un défi que d’afficher toujours présent sur la scène publique dans le seul art où il est interdit de vieillir. Et l’on ne parle pas ici seulement des performances physiques du corps dansant mais aussi du sport combien compétitif de la création, de ses moyens sans doute bien plus en déclin que ses pratiquants. Pas de gras pour l’éphémère. L’âge et la danse ne font pas souvent bon ménage. C’est pourtant ce à quoi s’emploie Littéral.
Et comment donc danser au pied de la lettre, cet « avoir 60 balais », sinon en commençant sans ménagement par un bon balayage ?
En ces temps indigents, « la poésie c’est fini », disait déjà une voix dans le film d’Anne-Marie Mieville réalisé en 1996, Nous sommes tous encore ici. Un film en trois parties, tout comme la pièce du chorégraphe toute cousue de poussières de temps. L’humour, l’ironie et la lucidité en tissent les fils. Les solitudes du danseur y sont en nombre, dans les cintres.
Soixante objets, à l’identique, un véritable corps de balais. Pas besoin de faire la manche, pour lier le geste à la parole, les fagots de l’ancien et les valeurs en usage, pour se dédier au nettoyage caustique du plancher de la danse. Mais une durée s’impose : 60 minutes. Que dire, que faire alors sur le plateau ? Dans cet espace aussi blanc que le clown, aussi noir que l’aplat des mots, surgissent des lueurs.
Elles éclairent les chemins de traverse pris par le chorégraphe au fil du temps et des projets, elles interrogent le mouvement continu et l’écriture, la complicité et la singularité des interprètes. Silence et voix, présences et disparitions, tous ces tu(s) sans toit, au nombre de six danseurs, arment le geste et s’engagent vers l’inconnu.
« Croire dans le mouvement, défier une contrainte extrême ressemble à la soixantaine en nous, observe le chorégraphe. L’idée de dire, cela m’intriguait beaucoup, j’ai eu envie de jouer entre des modalités distinctes, la perception et la description, le code des gestes et celui des mots. Et de tester l’équilibre entre discours et ressenti. »
Danses d’action ou de situation, tournures de sens et contresens, les trois partitions chorégraphiques de Littéral, rythmées par des univers musicaux radicalement différents, se déploient sous le signe du jeu et de ses défis. Mais ces danses convoquées, mises en demeure, au pied de la lettre ou du récit, tiennent plus de la mise en appétit que de la démonstration discursive. Brièveté du trait, ton cash et libre. Elles sont comme une suite de fragments d’un journal intime qui donnerait son mouvement au texte de la danse. Elles pointent la question du regard sous différents aspects, de la construction du sujet au partage d’une condition commune.
Irène Filiberti
NOTE D’INTENTION
« Après avoir traversé le travail de la danse et celui de la chorégraphie, il m’a été nécessaire d’aller voir du côté du théâtre et des arts plastiques comment travailler à d’autres formes esthétiques, d’autres cadres et formes de représentations…
Je suis allé danser sur les blocs de glaces sur la côte-est du Groenland ICE DREAM, j’ai passionnément donné corps à un texte de Jean Genet, DIVINE, j’ai accompagné des acteurs et des comédiens sur divers projets, j’ai mis en scène, et je suis revenu à l’interprétation avec des auteurs et des metteurs en scène dont j’apprécie la démarche, Thomas Lebrun, Titouan Huitric…. J’ai imaginé une installation à danser pour les enfants pour une FLOW612 pour une école élémentaire.
J’ai fêté les 30 ans de la compagnie par un spectacle, EN PISTE, qui me permettait de retrouver les chorégraphes Dominique Boivin et Pascale Houbin. Je chemine ainsi hors et dans l’institution, prenant plaisir à à apprendre du monde et des personnes.
LITTERAL est un programme qui vient fêter mes 60 ans. Ce n’est pas un objectif direct que de mettre sur scène son âge et les étapes d’une vie.
J’ai pourtant l’impression que c’est en jouant avec l’idée de mettre 60 balais sur scène, que ce projet est né, dans un esprit joyeux et nourri d’une expérience de 35 ans de travail que se construit ces danses.
Devant la course à l’émergence et au jeunisme de la danse, il me parait comme un acte nécessaire de présence et de transmission que de rappeler l’importance d’une démarche proche des poètes, discrète, bâtie par la seule force du geste et du mouvement construit, ainsi que de continuer à dépoussiérer tout ce qui rend aujourd’hui notre monde figé et fixé dans l’image : monde dont on dit que paradoxalement qu’il n’a jamais été si mobile. J’ai inscrit dans mon corps une mémoire du geste, cette mémoire me constitue, je continuerai à dire qu’il s’agit de danse.
LITTÉRAL est construit pour développer des écritures chorégraphiques que j’espère à la fois puissantes et légères, chacune portant une langue singulière d’instabilités mesurées, une architecture dansée. »
Daniel Larrieu
Il est encore là. Et sur la ligne, il s’apprête. A quoi ? A rejoindre les 60 ans. Une somme, un palier, un chiffre rond. Avec à peine un soupir et une mine de rien, il entreprend, Daniel Larrieu. Et d’en sourire. Oui, c’est encore un défi que d’afficher toujours présent sur la scène publique dans le seul art où il est interdit de vieillir. Et l’on ne parle pas ici seulement des performances physiques du corps dansant mais aussi du sport combien compétitif de la création, de ses moyens sans doute bien plus en déclin que ses pratiquants. Pas de gras pour l’éphémère. L’âge et la danse ne font pas souvent bon ménage. C’est pourtant ce à quoi s’emploie Littéral.
Et comment donc danser au pied de la lettre, cet « avoir 60 balais », sinon en commençant sans ménagement par un bon balayage ?
En ces temps indigents, « la poésie c’est fini », disait déjà une voix dans le film d’Anne-Marie Mieville réalisé en 1996, Nous sommes tous encore ici. Un film en trois parties, tout comme la pièce du chorégraphe toute cousue de poussières de temps. L’humour, l’ironie et la lucidité en tissent les fils. Les solitudes du danseur y sont en nombre, dans les cintres.
Soixante objets, à l’identique, un véritable corps de balais. Pas besoin de faire la manche, pour lier le geste à la parole, les fagots de l’ancien et les valeurs en usage, pour se dédier au nettoyage caustique du plancher de la danse. Mais une durée s’impose : 60 minutes. Que dire, que faire alors sur le plateau ? Dans cet espace aussi blanc que le clown, aussi noir que l’aplat des mots, surgissent des lueurs.
Elles éclairent les chemins de traverse pris par le chorégraphe au fil du temps et des projets, elles interrogent le mouvement continu et l’écriture, la complicité et la singularité des interprètes. Silence et voix, présences et disparitions, tous ces tu(s) sans toit, au nombre de six danseurs, arment le geste et s’engagent vers l’inconnu.
« Croire dans le mouvement, défier une contrainte extrême ressemble à la soixantaine en nous, observe le chorégraphe. L’idée de dire, cela m’intriguait beaucoup, j’ai eu envie de jouer entre des modalités distinctes, la perception et la description, le code des gestes et celui des mots. Et de tester l’équilibre entre discours et ressenti. »
Danses d’action ou de situation, tournures de sens et contresens, les trois partitions chorégraphiques de Littéral, rythmées par des univers musicaux radicalement différents, se déploient sous le signe du jeu et de ses défis. Mais ces danses convoquées, mises en demeure, au pied de la lettre ou du récit, tiennent plus de la mise en appétit que de la démonstration discursive. Brièveté du trait, ton cash et libre. Elles sont comme une suite de fragments d’un journal intime qui donnerait son mouvement au texte de la danse. Elles pointent la question du regard sous différents aspects, de la construction du sujet au partage d’une condition commune.
Irène Filiberti
NOTE D’INTENTION
« Après avoir traversé le travail de la danse et celui de la chorégraphie, il m’a été nécessaire d’aller voir du côté du théâtre et des arts plastiques comment travailler à d’autres formes esthétiques, d’autres cadres et formes de représentations…
Je suis allé danser sur les blocs de glaces sur la côte-est du Groenland ICE DREAM, j’ai passionnément donné corps à un texte de Jean Genet, DIVINE, j’ai accompagné des acteurs et des comédiens sur divers projets, j’ai mis en scène, et je suis revenu à l’interprétation avec des auteurs et des metteurs en scène dont j’apprécie la démarche, Thomas Lebrun, Titouan Huitric…. J’ai imaginé une installation à danser pour les enfants pour une FLOW612 pour une école élémentaire.
J’ai fêté les 30 ans de la compagnie par un spectacle, EN PISTE, qui me permettait de retrouver les chorégraphes Dominique Boivin et Pascale Houbin. Je chemine ainsi hors et dans l’institution, prenant plaisir à à apprendre du monde et des personnes.
LITTERAL est un programme qui vient fêter mes 60 ans. Ce n’est pas un objectif direct que de mettre sur scène son âge et les étapes d’une vie.
J’ai pourtant l’impression que c’est en jouant avec l’idée de mettre 60 balais sur scène, que ce projet est né, dans un esprit joyeux et nourri d’une expérience de 35 ans de travail que se construit ces danses.
Devant la course à l’émergence et au jeunisme de la danse, il me parait comme un acte nécessaire de présence et de transmission que de rappeler l’importance d’une démarche proche des poètes, discrète, bâtie par la seule force du geste et du mouvement construit, ainsi que de continuer à dépoussiérer tout ce qui rend aujourd’hui notre monde figé et fixé dans l’image : monde dont on dit que paradoxalement qu’il n’a jamais été si mobile. J’ai inscrit dans mon corps une mémoire du geste, cette mémoire me constitue, je continuerai à dire qu’il s’agit de danse.
LITTÉRAL est construit pour développer des écritures chorégraphiques que j’espère à la fois puissantes et légères, chacune portant une langue singulière d’instabilités mesurées, une architecture dansée. »
Daniel Larrieu