Divine
variation théâtrale et dansée de Notre-Dame-Des-Fleurs Jean Genet
© Frank Boulanger
mise en scène et sur proposition de Gloria Paris
chorégraphie et interprétation Daniel Larrieu
scénographie Laurent P. Berger
univers sonore Le Tone
costumes Margaret Stretchout
travail sur le texte Georges Roiron
remerciements : Pauline Guimard, Jean-Marc Martinez, André Tissot, Frank Boulanger
Production Astrakan, Chant V / Ce projet a reçu le soutien individuel et déductible des impôts de 10 personnes remarquables! Une soirée individuelle de représentation leur est dédiée. Merci pour leurs soutiens sans lesquels cette production ne pourrait exister.
Créée du 17 janvier au 4 février 2012 au théâtre de l'Athénée Louis Jouvet, salle Christian Bérard
13 juin 2012 CCNT, direction Thomas Lebrun festival TOURS D’HORIZON
19 octobre 2012 Festival ‘C’est comme çà!’ Château-Thierry CDCN
3 octobre 2012 Sarajevo Festival de théâtre MESS à 20 h
20 novembre 2012 Théâtre Anne de Bretagne Vannes
21 et 22 janvier 2013 – ouverture des Hivernales – CDCN Avignon
17 janvier 2014 Armentières le Vivat
Scène Nationale Orléans 17 janvier 2013,
6 au 14 avril 2014, festival performance Sarajevo
Variation théâtrale et chorégraphique autour de Notre-Dame-Des-Fleurs de Jean Genet. Edition Gallimard
Avec un sens divinatoire étonnant, Culafroy, qui n'avait jamais vu de danseur, qui n'avait jamais vu une scène, aucun acteur, comprit l'article long d'une page où il était question de figures, d'entrechats, de battus-jetés, tutus, chaussons, toile, rampe, ballet. Par l'allure du mot Nijinsky (la montée de l'N, la descente de la boucle du j, le saut de la boucle du k et la chute de l'y, forme graphique d'un nom qui semble vouloir dessiner l'élan, avec ses retombées et rebondissements sur le plancher, du sauteur qui ne sait sur quel pied se poser), il devina la légèreté de l'artiste, comme il saura un jour que Verlaine ne peut être que le nom d'un poète musicien. Il apprit seul à danser, comme seul il avait appris le violon. Il dansa donc comme il jouait. Tous ses actes furent servis par des gestes nécessités non par l'acte, mais par une chorégraphie qui transformait sa vie en un ballet perpétuel. Il réussit vite à faire des pointes, il en fit partout : au bûcher, en ramassant les morceaux de bois, dans la petite étable, sous le cerisier... Il posait ses sabots et dansait en chaussons de laine noire sur l'herbe, les mains accrochées aux basses branches. Il peupla la campagne d'une multitude de figurines qui se voulaient danseuses en tutu de tulle blanc, et restait pourtant un écolier pâle, en tablier noir, cherchant des champignons ou des pissenlits. Jean Genet / Notre-Dame-des-Fleurs/ 1942/ édition Gallimard
chorégraphie et interprétation Daniel Larrieu
scénographie Laurent P. Berger
univers sonore Le Tone
costumes Margaret Stretchout
travail sur le texte Georges Roiron
remerciements : Pauline Guimard, Jean-Marc Martinez, André Tissot, Frank Boulanger
Production Astrakan, Chant V / Ce projet a reçu le soutien individuel et déductible des impôts de 10 personnes remarquables! Une soirée individuelle de représentation leur est dédiée. Merci pour leurs soutiens sans lesquels cette production ne pourrait exister.
Créée du 17 janvier au 4 février 2012 au théâtre de l'Athénée Louis Jouvet, salle Christian Bérard
13 juin 2012 CCNT, direction Thomas Lebrun festival TOURS D’HORIZON
19 octobre 2012 Festival ‘C’est comme çà!’ Château-Thierry CDCN
3 octobre 2012 Sarajevo Festival de théâtre MESS à 20 h
20 novembre 2012 Théâtre Anne de Bretagne Vannes
21 et 22 janvier 2013 – ouverture des Hivernales – CDCN Avignon
17 janvier 2014 Armentières le Vivat
Scène Nationale Orléans 17 janvier 2013,
6 au 14 avril 2014, festival performance Sarajevo
Variation théâtrale et chorégraphique autour de Notre-Dame-Des-Fleurs de Jean Genet. Edition Gallimard
Avec un sens divinatoire étonnant, Culafroy, qui n'avait jamais vu de danseur, qui n'avait jamais vu une scène, aucun acteur, comprit l'article long d'une page où il était question de figures, d'entrechats, de battus-jetés, tutus, chaussons, toile, rampe, ballet. Par l'allure du mot Nijinsky (la montée de l'N, la descente de la boucle du j, le saut de la boucle du k et la chute de l'y, forme graphique d'un nom qui semble vouloir dessiner l'élan, avec ses retombées et rebondissements sur le plancher, du sauteur qui ne sait sur quel pied se poser), il devina la légèreté de l'artiste, comme il saura un jour que Verlaine ne peut être que le nom d'un poète musicien. Il apprit seul à danser, comme seul il avait appris le violon. Il dansa donc comme il jouait. Tous ses actes furent servis par des gestes nécessités non par l'acte, mais par une chorégraphie qui transformait sa vie en un ballet perpétuel. Il réussit vite à faire des pointes, il en fit partout : au bûcher, en ramassant les morceaux de bois, dans la petite étable, sous le cerisier... Il posait ses sabots et dansait en chaussons de laine noire sur l'herbe, les mains accrochées aux basses branches. Il peupla la campagne d'une multitude de figurines qui se voulaient danseuses en tutu de tulle blanc, et restait pourtant un écolier pâle, en tablier noir, cherchant des champignons ou des pissenlits. Jean Genet / Notre-Dame-des-Fleurs/ 1942/ édition Gallimard