COLD SONG
· © Dean Inkster - Laurence Rondoni - Rideaux ou les trois jours de décembre - 1992
30 et 31 mars 2023 - EXPOSE.ES - CRÉATION 2023 - CN D Pantin - Studio 8 à 19h
Lecture performée et perforée dans le cadre de l'exposition "Ce que le SIDA m'a fait" au Palais de Tokyo, Paris
20·25 minutes, diffusion de Gravures.
Avec Exposé·es, le CN D s’associe au Palais de Tokyo dans le cadre d’une exposition inspirée du regard situé de la critique et historienne de l’art Élisabeth Lebovici dans son ouvrage Ce que le sida m’a fait, cherchant à cette occasion davantage de questions intemporelles que d’éléments synthétiques ou analytiques sur l’histoire du sida. Il s’agit de montrer en quoi ce que l’on appelle « les années sida », loin de constituer un moment crisique circonscrit, a clairement ouvert une période qui subsiste encore aujourd’hui, de par ses conséquences esthétiques, morales et politiques. Comment des artistes concerné·es – de mille manières différentes – font-il·elle·s résonner des facettes de cette problématique dans leur travail ?
Avec Cold Song, Daniel Larrieu propose pour la première fois une lecture - perforée et performée - de ces années de silence qu’ont été pour lui ce que l’on appelle « les années sida », dans un troublant seul en scène. Se considérant comme de la dernière génération « vivons joyeux, vivons secrets » au beau milieu d’un véritable ravage dans l’actualité et de bouleversements personnels liés à des disparitions, tout en témoignant d’un grand respect pour cette discrétion qui séparait l’art de l’activisme, le chorégraphe est ici animé par une urgence à mettre aujourd’hui en perspective la violence polymorphe de cette période. Une nécessité de transmettre, par l’écriture littéraire, un flot d’émotions et un flux de questions. « L’heure est venue de raconter cet « ennoircissement » de la vie ».
Comme dans un rituel énigmatique, nimbé et cathartique, l’artiste interroge de l’intérieur les trous du silence, les tabous, les expériences en creux, les notions extrêmes de vivre avec et mourir avec, jusqu’aux étonnantes imbrications entre les morts et les vivants. Mélanie Drouère
Captation uniquement sur demande
DISTRIBUTION
Écriture, voix, dramaturgie · Daniel Larrieu
Collaborateur artistique · Théophile Dubus
Costumes · Roger Flea
Musique · Henry Purcell, Rubin Steiner
Lumière · Lou Dark
Régie son · Lucien Jorge
Scénographie : Franck Jamin
Direction technique · Christophe Poux
Production · Collection Daniel Larrieu
COPRODUCTION
CN D Centre national de la danse
La compagnie est subventionnée par le Ministère de la Culture - DRAC AURA
« Le chagrin est un chemin.
Il nous amène à comprendre que nos vies et nos morts sont entremêlés, que nous les partageons. Les êtres humains en tant qu’ils participent et appartiennent à ce tissu de pertes doivent être en
« deuil-avec ». Sans perpétuation du souvenir, nous ne pouvons apprendre à vivre avec les fantômes et, donc, nous ne pouvons pas penser. » Donna J Haraway - Vivre avec le trouble
« Je referme la porte de l’appartement ! Demain, je reviendrai. Je marche dans une rue chaude de lumière dans Paris. Je n’ai pas appris ces gestes. J’en tremble. J’ai ralenti mon pas dans la ville. Je flotte dans les rues les plus vides. Je marche de côté dans la chaleur de l’été 90. Je trimbale mon ombre.» - DL
Lecture performée et perforée dans le cadre de l'exposition "Ce que le SIDA m'a fait" au Palais de Tokyo, Paris
20·25 minutes, diffusion de Gravures.
Avec Exposé·es, le CN D s’associe au Palais de Tokyo dans le cadre d’une exposition inspirée du regard situé de la critique et historienne de l’art Élisabeth Lebovici dans son ouvrage Ce que le sida m’a fait, cherchant à cette occasion davantage de questions intemporelles que d’éléments synthétiques ou analytiques sur l’histoire du sida. Il s’agit de montrer en quoi ce que l’on appelle « les années sida », loin de constituer un moment crisique circonscrit, a clairement ouvert une période qui subsiste encore aujourd’hui, de par ses conséquences esthétiques, morales et politiques. Comment des artistes concerné·es – de mille manières différentes – font-il·elle·s résonner des facettes de cette problématique dans leur travail ?
Avec Cold Song, Daniel Larrieu propose pour la première fois une lecture - perforée et performée - de ces années de silence qu’ont été pour lui ce que l’on appelle « les années sida », dans un troublant seul en scène. Se considérant comme de la dernière génération « vivons joyeux, vivons secrets » au beau milieu d’un véritable ravage dans l’actualité et de bouleversements personnels liés à des disparitions, tout en témoignant d’un grand respect pour cette discrétion qui séparait l’art de l’activisme, le chorégraphe est ici animé par une urgence à mettre aujourd’hui en perspective la violence polymorphe de cette période. Une nécessité de transmettre, par l’écriture littéraire, un flot d’émotions et un flux de questions. « L’heure est venue de raconter cet « ennoircissement » de la vie ».
Comme dans un rituel énigmatique, nimbé et cathartique, l’artiste interroge de l’intérieur les trous du silence, les tabous, les expériences en creux, les notions extrêmes de vivre avec et mourir avec, jusqu’aux étonnantes imbrications entre les morts et les vivants. Mélanie Drouère
Captation uniquement sur demande
DISTRIBUTION
Écriture, voix, dramaturgie · Daniel Larrieu
Collaborateur artistique · Théophile Dubus
Costumes · Roger Flea
Musique · Henry Purcell, Rubin Steiner
Lumière · Lou Dark
Régie son · Lucien Jorge
Scénographie : Franck Jamin
Direction technique · Christophe Poux
Production · Collection Daniel Larrieu
COPRODUCTION
CN D Centre national de la danse
La compagnie est subventionnée par le Ministère de la Culture - DRAC AURA
« Le chagrin est un chemin.
Il nous amène à comprendre que nos vies et nos morts sont entremêlés, que nous les partageons. Les êtres humains en tant qu’ils participent et appartiennent à ce tissu de pertes doivent être en
« deuil-avec ». Sans perpétuation du souvenir, nous ne pouvons apprendre à vivre avec les fantômes et, donc, nous ne pouvons pas penser. » Donna J Haraway - Vivre avec le trouble
« Je referme la porte de l’appartement ! Demain, je reviendrai. Je marche dans une rue chaude de lumière dans Paris. Je n’ai pas appris ces gestes. J’en tremble. J’ai ralenti mon pas dans la ville. Je flotte dans les rues les plus vides. Je marche de côté dans la chaleur de l’été 90. Je trimbale mon ombre.» - DL
Photo 1 et 3 ©Christophe Poux, répétition au CND Pantin, 2 ©Daniel Larrieu