Chiquenaudes & Romance en Stuc
1982, Concours de Bagnolet, Chiquenaudes. Une courte pièce de 9 minutes, comme un glossaire de gestes simples, la déclinaison d’un vocabulaire précis, anguleux et fluide.
1985, Festival d’Avignon, Romance en stuc. Des figures de marbre, latex et silicone forment un choeur antique néo-punk à la gestuelle lapidaire, en partie inspirée de la statuaire antique. Compacte, comme surgie des siècles, cette danse se donne avec rudesse et précision. La matière, sous sa forme la plus brute, se frotte à l’évanescence de l’esprit. L’argument rappelle le livret de Giselle.Mais au-delà de la narration, c’est plutôt la forme que le jeune Daniel Larrieu interroge ici.
2018, le chorégraphe choisit de transmettre Romance en Stuc et Chiquenaudes à de jeunes danseurs et de questionner par la même la mémoire des gestes. Sans faire danser des corps faits de pages, de discours d’archives, sans reconstruire à l’identique les spectacles de 1982 et 1985, les re/créations prennent appui sur les sédiments des décennies et de leurs évènements. Ce ne sont pas les pièces qui sont livrées, ré-activées, rejouées, mais plutôt la manière de les coudre, sur-mesure pour chacun. Le chorégraphe se décide à laisser son œuvre se frotter au temps.
« Le corps est la surface d’inscription des événements, le langage les marque et les idées les dissolvent. »[1]
Que reste-t-il d’une danse après une vie ? Quelles sont ses traces encore à l’oeuvre dans les corps ? Comment permettre à de nouveaux individus de les accueillir ? Comment faire pour ne pas assister, sous nos yeux ébahis à leur dissolution ?
Ce qu’il reste de la décennie 80, c’est le souvenir d’une fougue vivifiante et d’une créativité sans limite.
En ces temps où les jeunes artistes vont volontiers creuser dans l’histoire de leur discipline, le processus est ici inverse : c’est l’histoire même, toujours vivante, qui s’offre à eux dans toute sa vigueur, s’inscrivant doucement au creux de leurs corps, de leurs postures et de leurs sensations.
François Maurisse, 2019
[1] Michel Foucault, « Nietzsche, la généalogie, l’histoire » 1971, Dits et écrits - tome 2, Gallimard, Paris, 2001, p.143.
1985, Festival d’Avignon, Romance en stuc. Des figures de marbre, latex et silicone forment un choeur antique néo-punk à la gestuelle lapidaire, en partie inspirée de la statuaire antique. Compacte, comme surgie des siècles, cette danse se donne avec rudesse et précision. La matière, sous sa forme la plus brute, se frotte à l’évanescence de l’esprit. L’argument rappelle le livret de Giselle.Mais au-delà de la narration, c’est plutôt la forme que le jeune Daniel Larrieu interroge ici.
2018, le chorégraphe choisit de transmettre Romance en Stuc et Chiquenaudes à de jeunes danseurs et de questionner par la même la mémoire des gestes. Sans faire danser des corps faits de pages, de discours d’archives, sans reconstruire à l’identique les spectacles de 1982 et 1985, les re/créations prennent appui sur les sédiments des décennies et de leurs évènements. Ce ne sont pas les pièces qui sont livrées, ré-activées, rejouées, mais plutôt la manière de les coudre, sur-mesure pour chacun. Le chorégraphe se décide à laisser son œuvre se frotter au temps.
« Le corps est la surface d’inscription des événements, le langage les marque et les idées les dissolvent. »[1]
Que reste-t-il d’une danse après une vie ? Quelles sont ses traces encore à l’oeuvre dans les corps ? Comment permettre à de nouveaux individus de les accueillir ? Comment faire pour ne pas assister, sous nos yeux ébahis à leur dissolution ?
Ce qu’il reste de la décennie 80, c’est le souvenir d’une fougue vivifiante et d’une créativité sans limite.
En ces temps où les jeunes artistes vont volontiers creuser dans l’histoire de leur discipline, le processus est ici inverse : c’est l’histoire même, toujours vivante, qui s’offre à eux dans toute sa vigueur, s’inscrivant doucement au creux de leurs corps, de leurs postures et de leurs sensations.
François Maurisse, 2019
[1] Michel Foucault, « Nietzsche, la généalogie, l’histoire » 1971, Dits et écrits - tome 2, Gallimard, Paris, 2001, p.143.
© Quentin Bertoux, 1982 / © Daniel Larrieu, notes 1983 / © Benjamin Favrat, 2018
« L’enjeu esthétique est de rester fidèle à un engagement initial,
le rendant perceptible au public avec de nouveaux codes d’aujourd’hui,
sans trahir la provocation que pouvait ressentir le public des années 80. »
le rendant perceptible au public avec de nouveaux codes d’aujourd’hui,
sans trahir la provocation que pouvait ressentir le public des années 80. »
Dossier artistique Chiquenaudes & Romance en Stuc
Chiquenaudes
3 interprètes • 9 minutes
Création initiale en avril 1982 pour le concours de Bagnolet
Réactivation : Daniel Larrieu, Jérôme Andrieu
Distribution : Sophie Billon, Léa Lansade, Enzo Pauchet
Costumes : Margaret Strechout
Dansé à l’origine par Pascale Houbin, Michèle Prélonge et Daniel Larrieu
Romance en Stuc
11 interprètes • 55 minutes
Création initiale en juillet 1985 au Cloître des Célestins, Festival d’Avignon
Chorégraphie : Daniel Larrieu
Réactivation : Daniel Larrieu, Jérôme Andrieu
Distribution : Sophie Billon, Élodie Cottet, Alexandra Damasse, Léa Lansade, Marion Dechanteloup Peuta, Jérôme Andrieu, Yohann Baran, Pierre Chauvin, Enzo Pauchet, Raoul Riva - boursier Adami, Julien-Henri Vu Van Dung
Transmission des rôles : Dominique Brunet, Sara Lindon, Laurence Rondoni, Didier Chauvin, Bertrand Lombard
Création lumière : Françoise Michel
Bande son : Jean-Jacques Palix, Ève Couturier
Régie son : Estelle Lembert
Costumes : Didier Despin, Catherine Garnier à partir du travail de Mark Betty
Accessoires, perruques : Daniel Cendron
Scénographie : Franck Jamin, à partir du travail de Timney Fowler
Directeur technique : Christophe Poux
3 interprètes • 9 minutes
Création initiale en avril 1982 pour le concours de Bagnolet
Réactivation : Daniel Larrieu, Jérôme Andrieu
Distribution : Sophie Billon, Léa Lansade, Enzo Pauchet
Costumes : Margaret Strechout
Dansé à l’origine par Pascale Houbin, Michèle Prélonge et Daniel Larrieu
Romance en Stuc
11 interprètes • 55 minutes
Création initiale en juillet 1985 au Cloître des Célestins, Festival d’Avignon
Chorégraphie : Daniel Larrieu
Réactivation : Daniel Larrieu, Jérôme Andrieu
Distribution : Sophie Billon, Élodie Cottet, Alexandra Damasse, Léa Lansade, Marion Dechanteloup Peuta, Jérôme Andrieu, Yohann Baran, Pierre Chauvin, Enzo Pauchet, Raoul Riva - boursier Adami, Julien-Henri Vu Van Dung
Transmission des rôles : Dominique Brunet, Sara Lindon, Laurence Rondoni, Didier Chauvin, Bertrand Lombard
Création lumière : Françoise Michel
Bande son : Jean-Jacques Palix, Ève Couturier
Régie son : Estelle Lembert
Costumes : Didier Despin, Catherine Garnier à partir du travail de Mark Betty
Accessoires, perruques : Daniel Cendron
Scénographie : Franck Jamin, à partir du travail de Timney Fowler
Directeur technique : Christophe Poux
© Benjamin Favrat, 2018
PRODUCTION Astrakan - Collection Daniel Larrieu.
Avec la Fondation d’entreprise Hermès dans le cadre de son programme New Settings
Avec le soutien exceptionnel de la DGCA
COPRODUCTIONS Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, CN D Centre national de la danse, Cda Enghien-les-Bains, L'échangeur CDCN Hauts-de-France, Ménagerie de verre et Charleroi danse
Action financée par la Région Île-de-France
Avec le soutien de l'Adami - L'Adami gère et fait progresser les droits des artistes interprètes en France et dans le monde. Elle les soutient également financièrement pour leurs projets de création et de diffusion
RÉSIDENCES DE CRÉATION Théâtre de l'Arsenal - Val-de-Reuil et L’échangeur CDCN Hauts-de-France
Remerciements : Marie-Thérèse Allier, François Maurisse et Dimitri Kourtakis
Astrakan est subventionné par la DRAC Île-de-France
Avec la Fondation d’entreprise Hermès dans le cadre de son programme New Settings
Avec le soutien exceptionnel de la DGCA
COPRODUCTIONS Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, CN D Centre national de la danse, Cda Enghien-les-Bains, L'échangeur CDCN Hauts-de-France, Ménagerie de verre et Charleroi danse
Action financée par la Région Île-de-France
Avec le soutien de l'Adami - L'Adami gère et fait progresser les droits des artistes interprètes en France et dans le monde. Elle les soutient également financièrement pour leurs projets de création et de diffusion
RÉSIDENCES DE CRÉATION Théâtre de l'Arsenal - Val-de-Reuil et L’échangeur CDCN Hauts-de-France
Remerciements : Marie-Thérèse Allier, François Maurisse et Dimitri Kourtakis
Astrakan est subventionné par la DRAC Île-de-France